vendredi, avril 26 2024

Afin d’organiser de la meilleure façon les prochaines élections générales au Gabon (présidentielle, législatives et locales), une importante décision a été prise. Il s’agit en effet de l’adoption à une écrasante majorité, de la nouvelle constitution révisée. Celle-ci résulte surtout d’une concertation politique entre la majorité et l’opposition.

Pour en venir à cette révision de la constitution, les députés et sénateurs se sont réunis hier jeudi 6 avril 2023 en Congrès à Libreville. Le vote retransmis en direct par la télévision publique Gabon Première a eu pour issue, « 86 % des suffrages exprimés », en faveur de la nouvelle constitution. Un score largement au-dessus de la majorité qualifiée requise des deux tiers.

La nouvelle constitution, un point de changements

Pour le Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze, la révision de la constitution est un franc succès. Car la nouvelle constitution est une voie ouverte à de nombreux changements importants. C’est à dire l’alignement de tous les mandats politiques à cinq ans. Il s’agit notamment de celui présidentiel qui passe désormais de 7 à 5 ans, celui des sénateurs de 6 à 5 ans.

Par ailleurs, on assiste au retour à un scrutin à un tour contrairement aux deux tours prévus par la révision de 2018 « pour toutes les élections ». A cela s’ajoute, une « non limitation de tous les mandats politiques ». Il faut le préciser, la réforme doit s’appliquer aux élections générales de 2023. Alors, la promulgation de la nouvelle constitution par le président Ali Bongo est vivement attendue.

Lire Aussi : PRÉSIDENTIELLE 2023 AU GABON : ALI BONGO À L’ÉCOUTE DES PARTIS POLITIQUES

Un changement dénoncé par une partie de l’opposition

Bien que la nouvelle constitution ait été majoritairement adoptée, l’opposition gabonaise émet de gros doutes. Elle estime que tout est encore fait pour garantir la réélection sans grands efforts du président Ali Bongo qui probablement sera candidat à sa propre succession. Sa capacité physique à diriger le pays, est vivement dénoncée depuis qu’il a été victime d’un AVC en octobre 2018.

« Pour nous, les choses ont été biaisées dès le départ. L’objectif qui permet d’éviter les lendemains électoraux de crise, c’est l’amélioration du système électoral. Cet aspect a été annihilé. Donc, nous ne voyons pas l’intérêt d’apporter une quelconque caution à ce qui s’est fait et décidé », a exprimé Albertine Maganga Moussavou, députée de l’opposition.

 

La Rédaction

Previous

Personnel de santé au Zimbabwe : le gouvernement criminalise le recrutement par d'autres pays

Next

Chemin de fer Abidjan-Ouagadougou : un train de la Sitarail déraille

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

Scandale Alimentaire au Sénégal : Nestlé accusé de mettre du sucre dans les bouillies pour bébé

Scandale Alimentaire au Sénégal : Nestlé accusé de mettre du sucre dans les bouillies pour bébé

Investigateur Africain

Depuis la révélation de l’ONG suisse Public Eye sur la présence de sucre ajouté dans les produits infantiles Nestlé destinés aux pays à faibles revenus, dont le Sénégal, une polémique enfle sur les réseaux sociaux. Les internautes sénégalais réclament le retrait de ces produits du marché, mettant en avant les risques pour la santé des […]

5ème République : le Togo adopte à l'unanimité une nouvelle Constitution

5ème République : les députés togolais adoptent à l’unanimité une nouvelle Constitution

Investigateur Africain

Dans un moment historique empreint de changement et d’espérance, le Togo franchit une étape décisive vers une transformation politique majeure (5ème République). Après des délibérations intenses et une relecture minutieuse, ce vendredi 19 avril 2024 en séance plénière, les députés togolais ont voté à l’unanimité en faveur de l’adoption d’une nouvelle constitution. La nouvelle constitution […]

DIETRICH Thomas Pierre déclaré coupable du délit d’entrée illégale sur le territoire togolais

DIETRICH Thomas Pierre déclaré coupable du délit d’entrée illégale sur le territoire togolais

Investigateur Africain

Suite à l’expulsion du français DIETRICH Thomas Pierre du sol togolais, le procureur de la République a tenu à faire des éclaircissements sur la situation. Les explications ont donc été données via un communiqué paru le 18 avril 2024. DIETRICH Thomas Pierre, un imposteur COMMUNIQUE DU PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE Le 03 avril 2024, monsieur […]