lundi, mai 13 2024

Ce mardi 25 avril 2023, les enquêteurs ont révélé qu’ils craignaient de découvrir d’autres victimes dans la forêt de Shakahola, située dans l’est du Kenya. En effet, les recherches se poursuivent dans l’enquête sur la mort de 73 membres présumés d’une secte prônant le jeûne extrême.

Les corps sans vie ont été découverts dans des fosses communes, et les enquêteurs cherchent désormais d’autres sites dans une vaste zone de 325 hectares. Les autorités qualifient cet événement de « massacre de la forêt de Shakahola ».

Un massacre de la forêt de Shakahola, lié à l’Eglise Internationale de Bonne Nouvelle

Les membres de cette secte appartenaient à une organisation appelée « Eglise Internationale de Bonne Nouvelle (Good News International Church) » dirigée par Paul Mackenzie Nthenge. Ce dernier prônait le jeûne pour rencontrer Jésus. Les enquêteurs cherchent également des survivants. Selon le directeur exécutif de l’ONG Haki Africa, Hussein Khalid, d’autres décès sont probables. La Croix-Rouge kényane a indiqué que 212 personnes avaient été signalées disparues dans cette foret de Shakahola.

Le président William Ruto a qualifié de « terroriste » Paul Mackenzie Nthenge, le « pasteur » du groupe, et a promis des mesures contre ceux qui « veulent utiliser la religion pour faire avancer une idéologie louche et inacceptable ». Le ministre de l’Intérieur, Kithure Kindiki, se rendra sur le site des recherches ce mardi.

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Les failles des autorités policières et judiciaires en question

Dans cette affaire de massacre de la forêt de Shakahola, les autorités judiciaires et policières sont mises en cause. Ceci car elles connaissaient déjà le « pasteur » depuis plusieurs années. Il avait été arrêté en 2017 pour « radicalisation », puis à nouveau en mars après la mort de deux enfants de faim sous la garde de leurs parents, qui les ont enterrés par la suite.

Nthenge avait été libéré contre une caution de 100.000 shillings kényans (environ 670 euros). Il est actuellement en détention après s’être rendu à la police le 14 avril, après le début des recherches dans la forêt de Shakahola. Le scandale a également ravivé le débat sur le contrôle des cultes au Kenya, pays majoritairement chrétien, où des « pasteurs », « Eglises » et autres mouvements religieux marginaux défraient la chronique.

 

Steven E. Wilson

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