mardi, mars 19 2024

Des recours ont été déposés auprès de la cour constitutionnelle Centrafricaine après les résultats des législatives du 27 décembre dernier. Rappelons que ces résultats ont en tout point suscité la polémique chez bon nombre de candidats. Expliquant ainsi la raison pour laquelle beaucoup ont choisi d’adresser leurs plaintes afin d’espérer entrer dans leur droit.

Selon les résultats rendus publics le mardi 5 janvier, vingt-et-un candidats sont élus au premier tour. Toutefois, certaines circonscriptions n’ont pu voter en raison de l’insécurité ou de la destruction du matériel électoral. Quant au premier tour de la présidentielle, le président sortant Faustin-Archange Touadéra est arrivé en tête avec 53,92% des voix. Une large victoire devant ses adversaires. Face à ces nombreuses requêtes, la cour constitutionnelle centrafricaine a jusqu’au 28 janvier pour se prononcer.

Des irrégularités multiples

Pour certains candidats ayant pris part aux élections législatives, des défaillances ont été observées à différents niveaux lors du scrutin législatif. Ce qui entache donc considérablement la crédibilité des résultats. Alors, ces derniers ne reçoivent pas l’assentiment collectif. D’où ces nombreux recours auprès de la cour constitutionnelle centrafricaine.

En effet, les rebelles n’ont pas permis à ce que le vote se tienne dans plusieurs localités du pays. « Les rebelles de la Seleka ont empêché les bureaux d’une des localités d’ouvrir », a déclaré un candidat. Et de rajouter « quand les gens sont venus voter, il y a eu une alerte disant que les groupes armés allaient venir et qu’il fallait courir ».

A cela s’ajoute des urnes qui ont été bourrées ainsi que des bureaux de vote qui n’ont ouvert que quelques heures seulement. En conséquence, seule une portion d’électeurs a pu véritablement voter sur le nombre initial d’inscrits.

De nombreuses requêtes déposées auprès de la cour constitutionnelle centrafricaine

Pour y voir clair dans les résultats avancés par l’ANE, plusieurs candidats à la députation ont déposé leur requête auprès de la Cour à Bangui. Et jour après jour, la liste ne cesse de s’agrandir.

A l’heure actuelle, plus de 130 recours ont été déposés auprès de la Cour constitutionnelle centrafricaine, soit une vingtaine de recours chaque jour. Pour soutenir leurs demandes, plusieurs motifs sont invoqués par les requérants. Il s’agit entre autres des écarts de voix constatés, l’absence de procès-verbaux sans oublier l’ouverture tardive de certains bureaux.

Tout compte fait, la décision finale appartient à la cour constitutionnelle. Elle aura la lourde charge d’examiner les différentes requêtes et de donner son verdict.

Lire aussi : CENTRAFRIQUE : LES HABITANTS DE BOALI DANS LA CRAINTE D’UNE ATTAQUE DES REBELLES

Previous

Tchad : Dingamnayal Nély Versinis interpellé

Next

Rebels in Central African Republic: Boali residents fear attacks

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

Lutte pour l'emploi au Tchad : Des jeunes diplômés face à un marché verrouillé

Lutte pour l’emploi au Tchad : Des jeunes diplômés face à un marché verrouillé

Rédaction

Au Tchad, l’une des préoccupations majeures de la population, en particulier des jeunes diplômés, est l’accès difficile au marché de l’emploi. Malgré leurs qualifications et leurs compétences, de nombreux jeunes se retrouvent sans travail, confrontés à un tissu économique peu développé et à un marché de l’emploi souvent verrouillé. Cette situation a suscité des frustrations […]

Rupture entre le Niger et les États-Unis : quelles conséquences pour la région ?

Rupture entre le Niger et les États-Unis : quelles conséquences pour la région ?

Rédaction

La rupture de l’accord de coopération militaire entre le Niger et les États-Unis, annoncée par Niamey le samedi 16 mars, marque un tournant majeur dans les relations internationales de la région. Cette décision, jugée « injuste » et « illégale » par la junte nigérienne, a suscité des réactions mitigées et pose des questions cruciales […]

Innovation Constitutionnelle : Le Togo, un régime bientôt parlementaire ?

Innovation Constitutionnelle : Le Togo, un régime bientôt parlementaire ?

Rédaction

Au milieu des défis, le Togo tente d’émerger comme un pionnier audacieux dans la quête d’une gouvernance plus inclusive et démocratique en migrant vers un système parlementaire. Ceci du fait que l’instabilité politique récente en Afrique de l’Ouest, symbolisée par le coup d’État au Niger, soulève des interrogations profondes sur la solidité des systèmes politiques […]