mardi, avril 23 2024

La soif de justice des gambiens pourrait bientôt être étanchée. C’est la réponse du gouvernement en ce qui concerne un éventuel procès contre l’ancien dictateur Yahya Jammeh. Ce dernier pourrait dans la mesure du possible comparaitre devant une cour gambienne. Il en est de même pour les principaux responsables de son régime.

Pour être prêt à faire juger Yahya Jammeh en Gambie, le ministère de la Justice s’est fié, à certains éléments clés. Il s’agit entre autres des recommandations soumises en novembre dernier par la commission d’enquête. Notamment celle qui s’est penchée sur les crimes commis sous l’ancien régime.

Une atmosphère de victoire

Pour les victimes aussi bien que la société civile, cette annonce du gouvernement, a de quoi réjouir. Car elle marque l’amorce d’une nouvelle étape dans le processus de justice transitionnelle. Elle symbolise par ailleurs la fin d’un fort sentiment d’impunité contre plusieurs figures du régime Yahya Jammeh.

Soulignons que des poursuites seront engagées contre environ 70 personnalités du pouvoir de l’ancien président. Il semblerait que la majorité serait toujours en liberté en Gambie. « Nous avons besoin de cette justice pour réduire le traumatisme que nous avons porté tout au long de notre vie, depuis 1994 », a déclaré Awa Njie une mère de famille.

Lire aussi : CVRR EN GAMBIE: FIN DES AUDITIONS, PLACE AUX CONCLUSIONS ET PROPOSITIONS

Un choix de fermeté contre Yahya Jammeh

D’après le ministère de la justice, les crimes commis sous l’ancien doivent être sévèrement punis. Il espère ainsi que cela pourrait servir d’exemple et restaurer par la même occasion l’équilibre. Toutefois dans ce processus délicat, l’amnistie a été recommandé pour l’ancien lieutenant Sanna Sabally, un des principaux responsables.

Outre le procès dédié à Yahya Jammeh et ses co-accusés, des dispositions précises seront également prises. C’est le cas notamment avec la création d’une commission chargée d’identifier d’autres victimes potentielles. Cette dernière aura également pour mission de déterminer quelles aides pourraient être apportées.

 

El Professor

Previous

Insécurité au Niger : une soixantaine de djihadistes tués

Next

Transition malienne : différend entre l’imam Mahmoud Dicko et le colonel Goita ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

5ème République : le Togo adopte à l'unanimité une nouvelle Constitution

5ème République : les députés togolais adoptent à l’unanimité une nouvelle Constitution

Investigateur Africain

Dans un moment historique empreint de changement et d’espérance, le Togo franchit une étape décisive vers une transformation politique majeure (5ème République). Après des délibérations intenses et une relecture minutieuse, ce vendredi 19 avril 2024 en séance plénière, les députés togolais ont voté à l’unanimité en faveur de l’adoption d’une nouvelle constitution. La nouvelle constitution […]

DIETRICH Thomas Pierre déclaré coupable du délit d’entrée illégale sur le territoire togolais

DIETRICH Thomas Pierre déclaré coupable du délit d’entrée illégale sur le territoire togolais

Investigateur Africain

Suite à l’expulsion du français DIETRICH Thomas Pierre du sol togolais, le procureur de la République a tenu à faire des éclaircissements sur la situation. Les explications ont donc été données via un communiqué paru le 18 avril 2024. DIETRICH Thomas Pierre, un imposteur COMMUNIQUE DU PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE Le 03 avril 2024, monsieur […]

Va-t-on vers l’adoption définitive de la nouvelle constitution au Togo avant le 29 avril prochain ?

Va-t-on vers l’adoption définitive de la nouvelle constitution au Togo avant le 29 avril prochain ?

Rédaction

Après de larges consultations menées par les députés togolais avec toutes les parties prenantes de la vie nationale, le pays se tient au seuil d’un moment historique. Celui de redéfinir les fondements de son gouvernement et de sa société après relecture du nouveau projet de constitution. Le Togo va-t-il finalement passer d’un régime fort présidentiel […]