vendredi, mars 29 2024

António Guterres le secrétaire général de l’ONU, a encouragé les jeunes femmes à faire entendre leurs voix pour aider le monde à se relever du Covid-19. C’était ce lundi à l’occasion d’une rencontre virtuelle avec des jeunes femmes d’organisations de la société civile.

Dans son intervention, M. Guterres a déclaré que « Nous traversons des moments difficiles et personne ne s’attend à ce qu’ils se terminent bientôt ». « Je tiens à vous assurer, et à travers vous, les femmes du monde entier, que l’ONU est à vos côtés et travaille pour vous chaque jour, dans le monde entier » a-t-il dit.

« Alors que nous célébrons notre 75e anniversaire, nous avons plus que jamais besoin de votre voix et de votre engagement. L’ONU change et nous comptons sur vous pour participer à ce changement », a-t-il ajouté.

Le secrétaire général de l'ONU, António Guterres reconnait et loue les efforts des femmes dans la lutte contre le covid-19 (2)

La société civile et les mouvements des femmes, partenaires

Les organisations de femmes de la société civile sont en première ligne de la réponse à la pandémie de Covid-19. Le secrétaire général de l’ONU juge qu’il est essentiel d’entendre leurs points de vue pour éclairer une réponse et un rétablissement efficaces. Les  jeunes femmes sont particulièrement touchées – de l’éducation aux opportunités d’emploi. Elles sont également à l’avant-garde de la mobilisation pour une reprise qui soit plus inclusive, plus équitable, plus juste pour le climat et plus résiliente.

« La société civile et les mouvements de femmes sont des partenaires inébranlables dans la lutte pour dénoncer et lutter contre les inégalités qui se sont creusées sous le Covid-19 et pour placer les femmes au centre du redressement », a déclaré pour sa part la Directrice exécutive d’ONU Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka.

António Guterres a rappelé que la pandémie de Covid-19 a au cours des six derniers mois bouleversé le monde. Elle a eu « un impact social et économique disproportionné et dévastateur sur les femmes et les filles ».

« Le Covid-19 aggrave les inégalités existantes, y compris l’inégalité entre les sexes. Nous assistons déjà à un recul après des décennies de progrès limités et fragiles en matière d’égalité des sexes et de droits des femmes », a souligné António Guterres, le secrétaire général de l’ONU. Selon lui, si on ne réagit pas, les progrès réalisés risquent d’être perdus.

Depuis le début de la pandémie, les femmes sont en première ligne de la riposte, en tant que professionnelles de la santé, enseignantes, personnel essentiel et en s’occupant de leur famille et de leur communauté.

Entre 70 et 90% des professionnels de la santé sont des femmes. Mais, leurs salaires et leurs conditions ne reflètent souvent pas le rôle vital qu’elles jouent.

« La pandémie a révélé la crise du travail de soins non rémunéré, qui a augmenté de façon exponentielle en raison des fermetures d’écoles et des besoins des personnes âgées, et touche de manière disproportionnée les femmes », a noté António Guterres.

Montée en flèche de la violence sexiste selon le secrétaire général de l’ONU

En outre, des rapports inquiétants montrent une montée en flèche de la violence sexiste. Car de nombreuses femmes sont confinées avec leurs agresseurs. Au même moment, les ressources et les services de soutien sont redirigés ailleurs.

« La pandémie expose et exacerbe les obstacles considérables auxquels les femmes sont confrontées pour faire valoir leurs droits et réaliser leur potentiel. Les progrès perdus peuvent prendre des années, voire des générations, à se rétablir », a noté António Guterres .

Il a rappelé que protéger les droits des femmes et des filles pendant cette période est une priorité absolue pour les Nations Unies. Une note d’orientation a été publiée au début du mois d’avril, appelant les gouvernements à prendre des mesures concrètes. Elles placent les femmes et les filles au centre de tous les efforts visant à lutter contre la pandémie de Covid-19.

« Alors que nous nous relevons, nous devons nous en souvenir. Il est temps de mettre fin aux inégalités du travail de soins non rémunéré et de créer de nouveaux modèles économiques qui fonctionnent pour tous », a dit le Secrétaire général de l’ONU. « Les prestations telles que l’assurance maladie et le paiement des congés maladie, des soins aux enfants et à la famille, des congés parentaux ne sont pas du luxe ; ils sont essentiels au fonctionnement de nos sociétés. Les étendre a inévitablement une dimension de genre, car une grande partie du travail des femmes est sous-rémunérée et sous-évaluée ».

Selon le secrétaire général de l’ONU, il faut également sortir de cette crise avec une égalité entre hommes et femmes en termes de leadership et de représentation.

« Ces derniers mois ont vu une reconnaissance croissante dans les médias et grâce à des recherches universitaires mettant en évidence ce que nous savons de façon anecdotique depuis des années : que les femmes leaders sont extrêmement efficaces », a souligné  le secrétaire général de l’ONU.

Previous

Le président Alassane Ouattara peut-il gagner par "coup K.O"

Next

la junte militaire au Mali s’installe davantage à travers des nominations

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

Détention du gabonais Ismaël Agnagano à Bangui : espionnage ou tentative de spoliation ?

Détention du gabonais Ismaël Agnagano à Bangui : espionnage ou tentative de spoliation ?

Investigateur Africain

La détention de l’homme d’affaires gabonais Ismaël Agnagano à Bangui, dans les locaux de l’office centrafricain de répression du banditisme (OCRB), soulève de nombreuses questions sans réponse. Officiellement, aucune raison n’a été donnée pour justifier son arrestation, mais selon des sources concordantes, il serait soupçonné d’espionnage. Cependant, ses proches rejettent fermement ces accusations, affirmant qu’il […]

Emprunts stratégiques : Le Gabon veut 1,3 milliard d'euros pour stimuler son développement

Investissements stratégiques : Le Gabon emprunte 1,3 milliard d’euros pour stimuler son développement

Investigateur Africain

Le Gabon a annoncé son intention d’emprunter la somme de 1,3 milliard d’euros sur les marchés financiers de l’Afrique centrale en 2024. Cette initiative vise à financer des projets de développement majeurs dans le pays, notamment des travaux d’infrastructure et des programmes sociaux. Cette décision suscite un débat autour de l’impact sur la dette du […]

Ce 24 mars 2024, l'Assemblée nationale togolaise se trouve à l'aube d'une décision historique : l'adoption d'une nouvelle constitution pour la 5ème république

ADOPTION D’UNE NOUVELLE CONSTITUTION AU TOGO : UN PAS VERS UNE DEMOCRATIE RENOUVELEE ET PLUS FORTE

Investigateur Africain

Ce 24 mars 2024, l’Assemblée nationale togolaise se trouve à l’aube d’une décision historique : l’adoption d’une nouvelle constitution pour la 5ème république, marquant un tournant décisif dans la trajectoire politique du pays. Cette réforme constitutionnelle propose une singularité, s’inspirant des réalités actuelles et s’adaptant à la vision d’un Togo prospère, en paix, et en […]