jeudi, avril 18 2024

Bobi Wine, le principal rival du président Yoweri Museveni est désormais libre de tout mouvement. Une bonne nouvelle pour l’homme politique et ses partisans. C’est la décision annoncée par la Haute Cour de justice de Kampala ce lundi 25 janvier 2021.

Au lendemain de la présidentielle du 14 janvier dernier en Ouganda, l’opposant ougandais Bobi Wine a été contraint à se cloitrer dans sa résidence de la capitale. Son domicile est encerclé par des militaires et policiers. Impossible donc pour lui de sortir ou de recevoir une quelconque visite. Cette surveillance semblerait-il, est motivée par des raisons politiques. Surtout que l’opposant conteste vivement le verdict des urnes. C’est à dire la réélection du président sortant Yoweri Museveni.

Une détention illégale de Bobi Wine

D’après Fred Enanga, porte-parole de la police ougandaise, l’assignation de Bobi Wine à résidence avait pour but d’éviter des troubles à l’ordre public. Car de fortes chances subsistent à ce que l’opposant crée des soulèvements populaires. En clair, il s’agit d’une détention préventive.

Pour la haute Cour de Justice, les motifs invoqués par les autorités pour priver Bobi Wine de ses allés et venus ne sont pas du tout fondés. Par conséquent, l’assignation à domicile de fait dans laquelle il s’est retrouvée serait illégale.
Selon ses partisans, ce stratagème mis en œuvre par les autorités ougandaises ne vise qu’à l’empêcher de déposer son recours auprès de la cour suprême.

Une liberté partielle pour Bobi Wine

Bien que la Cour ait prononcé sa mise en liberté, Bobi Wine aura encore du mal à en jouir pleinement. Ceci tient au fait qu’il sera maintenu sous surveillance pendant un moment. Les soupçons de contestations des résultats de la présidentielle dans les rues planent encore sur lui.

« Nous avons reçu des informations selon lesquelles les autorités prévoient de faire arrêter Bobi Wine aussitôt après sa libération et de l’accuser d’autres infractions et de le mettre en détention provisoire », craint maître Benjamin Katana.

Tout porte à croire que le gouvernement met tout en œuvre pour mette l’opposant dans une situation d’incapacité évidente. En vérité, il s’agit d’un bâillonnement déguisé.

Lire aussi : CENTRAFRIQUE : LES POPULATIONS FUIENT LES VIOLENCES

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