jeudi, mars 28 2024

L’opposant Henri Konan Bédié est l’un des piliers de l’opposition ivoirienne. Celle-ci, comme l’on s’y attendait, vient d’appeler ses militants au boycott de la campagne électorale. L’annonce a été faite ce jeudi 15 octobre 2020 par le candidat Pascal Affi N’Guessan. Il s’agit d’une déclaration conjointe faite par le FPI et le PDCI d’Henri Konan Bédié.

La campagne électorale en Côte d’Ivoire vient à peine d’être ouverte par la Commission Electorale Indépendante (CEI). Elle a débuté en ce jour et prendra fin le 29 octobre 2020. Elle vise à permettre aux différents candidats en course de déballer la qualité de leurs programmes pour conquérir les électeurs. Mais, à l’allure que prennent les choses, l’incertitude plane encore sur le bon déroulement des prochaines élections.

Maintien des revendications de l’opposant Henri Konan et cie

L’opposant Henri Konan et compagnie estiment que les conditions préalables de transparence devant permettre d’aller aux élections en toute sécurité ne sont pas réunies. Entre autres revendications, l’opposition ivoirienne demande la dissolution de certaines institutions. Il s’agit en l’occurrence du conseil constitutionnel et de la Commission Electorale Indépendante.

« Le processus électoral en cours ne nous concerne nullement, il est illégal », a déclaré Pascal Affi N’Guessan. Il convie ainsi le peuple ivoirien à ne pas participer au processus. « Nos militants comme les ivoiriens doivent s’abstenir de participer (…) Nous appelons à faire barrage à ce coup d’Etat électoral », avait rajouté l’opposant.

Pour s’opposer à la candidature du président sortant, Alassane Ouattara, à un troisième mandat, l’opposition ivoirienne use de tous les moyens. Elle continue donc de demander le retrait de la candidature du leader du RHDP. Car pour elle, cette candidature est illégale.

Nécessité d’un dialogue selon l’opposant Henri Konan et cie

Pour mettre fin aux tensions et différends entre les candidats, seul un dialogue pourrait véritablement aboutir au consensus. Mais, les différentes parties ne sont pas prêtes à faire des concessions. Chacun prêche pour sa chapelle oubliant ainsi le sort des populations.

Pour éviter les violences, comme ce fut le cas lors des précédentes élections, les acteurs politiques ivoiriens ont intérêt à vite rejoindre la table des négociations. Ceci, afin de ne pas plonger une fois de plus le pays dans un autre bain de sang.

Un nouveau conflit pré-électoral ou post-électoral risquerait de paralyser le pays pour des années encore. La démocratie et la réconciliation nationale durement acquises appartiendront donc au néant. Par conséquent des efforts doivent être faits par tous.

Pour le moment, la date du 31 octobre 2020 reste maintenue par la CEI.

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