jeudi, mars 28 2024

Au Sénégal, avant la bataille des urnes, des tensions sont nettement visibles entre opposition et parti au pouvoir. L’opposant Sonko quant à lui se retrouve dans un périple face à la justice. Des manœuvres destinées à l’écarter selon lui. Cette fois ci, il a choisi de briser le silence en menant une offensive contre ce qu’il qualifie de « farces judiciaires ».

Le 8 mai prochain, l’opposant Sonko, leader du parti Pastef se retrouvera à nouveau face à la justice dans son procès en appel pour diffamation dans l’affaire Prodac. Il avait été condamné par le tribunal à 2 mois de prison avec sursis et 200 millions d’amende. Mais une autre affaire est toujours pendante devant la justice sénégalaise, celle l’accusant de viol et dont le rendez-vous est pris sur le 16 mai 2023.

L’opposant Sonko victime de persécution ?

Selon l’opposant Sonko Ousmane, depuis que ses ambitions de briguer la magistrature suprême son connues, tout est fait pour lui mettre des bâtons dans les roues. En témoignent les nombreuses accusations dont il est victime. En d’autres termes, la justice est instrumentalisée afin de le mettre hors-jeu.

Mais dans cette bataille qui est lancée contre sa personne le leader du pastef n’entend pas se laisser faire. Il compte bien tenir tête à ses détracteurs et bien sûr déjouer les plans montés contre lui. Pour ce faire, face à la presse hier lundi 1er mai, Ousmane Sonko a appelé la population à la « désobéissance civique contre la justice ».

« La justice nous a fait trop de mal. Nous avons décidé d’engager une campagne de désobéissance civile vis-à-vis de cette justice. Parce que quand une justice est injuste, nous n’avons plus l’obligation de la respecter et a fortiori d’accepter de jouer son jeu », a lancé l’opposant.

Lire Aussi : SÉNÉGAL : OUSMANE SONKO CONDAMNÉ, QUELLES CHANCES POUR LA PRÉSIDENTIELLE 2024 ?

Non au dialogue politique

En ce qui concerne l’appel au dialogue lancé par le président Macky Sall, plusieurs partis de l’opposition se disent prêts à participer. C’est le cas notamment du le PDS de l’ancien président Abdoulaye Wade, de Khalifa Sall autre leader de la coalition Yewwi Askan Wi. Mais l’opposant Sonko ne voit pas les choses de cette façon.

« Pour le peu qu’on en sait, sous ce format actuel, c’est un appel au dialogue pour liquider et isoler Ousmane Sonko et le Pastef pour casser l’opposition en donnant un bonbon à chacun. C’est un dialogue pour valider une troisième candidature anticonstitutionnelle. Notre génération ne peut pas entrer dans ce deal-là, jamais ! », a laissé entendre l’opposant Sonko.

Quant à l’appel au dialogue lancé par le président Macky Sall, pour Ousmane Sonko, il n’en n’est pas question.

Par ailleurs, l’opposant affirme détenir des preuves d’une « tentative d’assassinat » contre sa personne, le 16 mars dernier. C’était lors d’un trajet vers le tribunal.

 

La rédaction

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