vendredi, mars 29 2024

A quand exactement les prochaines élections au Mali ? Le mystère est toujours maintenu par les nouvelles autorités maliennes qui tentent par tous moyens de repousser l’échéance. A voir l’évolution de la situation, on pourrait prétendre que le président Goïta continue de jouer à cache-cache avec la Cédéao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest).

L’entretien de dimanche dernier entre le président du Ghana, Nana Akufo-Addo et le président Goïta Assimi a apparemment accouché d’une souris. Aucune information majeure de ce tête à tête n’a filtré. Tout compte fait, le président en exercice de la Cédéao était en visite au Mali pour le point sur l’avancée de la transition. Mais il s’est heurté à un colonel Assimi Goïta résolu à agir selon ses convenances ou réalités.

Des engagements remis en second plan par le président Goïta

Le président Goïta et ses collaborateurs vont il respecter les engagements qui leur ont valu le soutien de la Cédéao dans ce processus de transition ? Pour l’instant difficile d’en être certain. Tout, porte à croire que la junte au pouvoir fait fi des engagements auxquels elle s’est elle même auparavant soumise. C’est-à-dire, un respect scrupuleux du délai de la transition et l’organisation des élections générales en février 2022.

D’après les autorités maliennes, aller aux élections dans les délais initialement prévus relève purement de la théorie. Car les réalités du terrain sont totalement différentes des prévisions. Par conséquent, il serait très difficile de réaliser le souhait des organisations sous régionales ou encore européennes. La prolongation de la transition semble être donc l’ultime option pour remettre le Mali sur le droit chemin.

Lire aussi : ELECTIONS DE FÉVRIER 2022 AU MALI: UNE PROMESSE UTOPIQUE DES PUTSCHISTES ?

Des enjeux multiples et multiformes

Parmi les arguments phares évoqués par le président Goïta pour s’opposer aux ordonnances de la Cédéao figure, la question sécuritaire. Cet aspect constitue une priorité absolue pour les autorités en place. « Le Mali est une digue au Sahel qu’il faut consolider plutôt que d’affaiblir », a rappelé le président Goïta à ses interlocuteurs.

Par ailleurs, la prolongation de la transition est largement souhaitée et manifestée par les populations qui interpellent à propos. « Le terrain commande la conception, a-t-on coutume de dire. Signalons que des voix s’élèvent au quotidien pour signifier la détermination des Maliens à faire prévaloir les Assises Nationales, gage de stabilité durable et pérenne pour l’avènement d’un Mali indépendant, libre et souverain », pouvait-on également lire dans le communiqué de la présidence malienne.

Plutôt que de faire des élections l’ultime nécessité, la présidence malienne invite la communauté Internationale à lui apporter l’accompagnement qui sied. C’est seulement ainsi qu’une issue pourrait être définitivement trouvée à la crise malienne. Cette façon de procéder devrait également faciliter le jet des fondements d’un Mali nouveau. Et Cela par-dessus tout nécessite du temps.

Lire aussi : ELECTIONS PROCHAINES AU MALI : ABDOULAYE DIOP DIT NON À L’ACHARNEMENT DE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE

 

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