samedi, avril 20 2024

Au Kenya, la magistrate Martha Koome vient d’être nommée président de la Cour suprême par le président Uhuru Kenyatta. Avec une expérience avérée de 33 ans d’expérience en droit, elle est connue pour être une fervente défenseure des droits des femmes et des enfants.

Cette nomination, première du genre a été appréciée « d’historique » par les médias locaux pour celle qui devient ainsi la première femme à présider l’une des trois pouvoirs de l’État au Kenya.

Nomination méritée de Martha Koome

La nomination de la magistrate Martha Koome a été approuvée mercredi par le Parlement kényan après un processus très compétitif au cours du quel rien n’est gagné d’avance. De plus, Martha Koome n’était pas en bonne position parmi les dix candidats. Cependant au cours de ses quatre heures d’audience télévisée devant la commission judiciaire, elle a réussi à épater cette dernière par son ton calme. A cela s’est ajouté son passé de Martha Koome en tant que de défenseure des droits humains.

Elle est bien connue pour avoir défendu la cause de plusieurs prisonniers politiques sous le régime de l’ancien président Moi. Issue d’une famille polygame de 18 enfants, elle s’est ensuite illustrée comme une fidèle défenseure des femmes et des enfants. Sa contribution pour la protection des droits des femmes et des enfants dans la Constitution de 2010 constitue la plus belle illustration.

Martha Koome face aux défis de l’heure

La nomination de Martha Koome intervient à un moment délicat où dans un an les élections auront lieu dans ce pays. Or, c’est à la Cour suprême qu’incombe le règlement du contentieux électoral. A cela, s’ajoute le climat plus ou moins tendu entre l’exécutif et le judiciaire. L’On se rappelle du conflit entre son prédécesseur et le chef d’État qui avait a retardé la nomination de 40 juges. Pas plus que la semaine dernière, cinq juges ont déclaré que le processus de réforme constitutionnelle voulue par le président Kenyatta était illégal.

Dans cette atmosphère délétère, Martha Koome devra résoudre le problème du retard dans les procès, le sous financement du secteur judiciaire ainsi que la corruption au sein de la magistrature. Se définissant comme « une juge qui regarde la société », elle s’est engagée à relever ces défis. « Les Kényans se sentiront en sécurité avec moi », a-t-elle affirmée.

Il faut préciser que cette nouvelle promotion de Martha Koome est liée au départ à la retraite en janvier dernier du juge David Maraga, qui avait atteint l’âge limite de 70 ans.

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