vendredi, avril 19 2024

Sur la grande ile, le jeudi 1er juin dernier, les populations ont été sous le choc d’un sauvage assassinat. Il s’agit de celui du militant écologiste Henri Rakotoarisoa. Le drame a eu lieu à l’est du pays près de la commune de Moramanga. Selon les faits, l’activiste aurait été tué par un groupe de trafiquants.

Depuis presque deux ans déjà, Henri Rakotoarisoa dénonçait les coupes de bois illicites des trafiquants sur une parcelle de forêt primaire. Notamment entre les districts de Moramanga, Manjakandriana et Andramasina. Ce qui lui a valu des persécutions et des intimidations répétitives. Mais cette fois ci ces détracteurs sont allés beaucoup plus loin en lui ôtant la vie.

Assassinat de Henri Rakotoarisoa, un acte lâche

D’après plusieurs sources locales, Henri Rakotoarisoa se serait rendu à une convocation orale des trafiquants. Mais il n’en est pas revenu. Seul son corps sans vie a été retrouvé plus tard.

« On l’a retrouvé les mains attachées, le cœur et la gorge embrochés comme un vulgaire animal. Son dos était aussi lacéré », témoigne Ndranto Razakamanarina, le président de l’Alliance Voahary Gasy (AVG).

Tout cela témoigne la façon horrible dont il a été tué. Pour le moment, les circonstances de son assassinat restent encore floues. Des pistes font état d’un assassinat commandité par un groupe de personnes dont l’activité de l’écologiste gênait.

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Des sanctions fermes

« Nous ferons en sorte que son sang, son sacrifice aura été utile pour la lutte qu’on mène ensemble », assure Ndranto Razakamanarina. Et de renchérir « l’AVG et toute la société civile feront les investigations nécessaires et nous incitons le gouvernement à appréhender et à punir de la manière la plus exemplaire possible tous ceux qui sont liés de près ou de loin à ce crime odieux. »

Du côté du gouvernement, on promet des sanctions exemplaires contre les auteurs de ce forfait. Pour l’heure, il est plutôt question de présenter des condoléances à la famille d’Henri Rakotoarisoa.

Soulignons que les meurtriers se sont rendus aussitôt au poste de la gendarmerie après leur acte. Ils sont un peu moins d’une quarantaine de trafiquants et seront déférés au parquet lundi prochain.

 

Sandrine A

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