mardi, mars 19 2024

Les élections régionales au Cameroun arrivent à grand pas. A cet effet, l’opposition pose des préalables avant l’organisation des élections. Il s’agit de la résolution de la crise anglophone et la réforme du Code électoral. Mais, le 2 septembre dernier, le Président Paul Biya a fixé le nombre de conseillers régionaux par département et par catégorie, étape qui précède la convocation du corps électoral.

Ce scrutin devrait permettre un peu plus de décentralisation notamment dans les zones anglophones. Déjà, la majeure partie de l’opposition appelle au boycott et compte se mobiliser autour d’un front unique. Ceci dans l’optique d’empêcher ces élections.

Les raisons de l’appel au boycott des élections régionales au Cameroun

Selon un décret présidentiel, « Les collèges électoraux, sont convoqués (…) le dimanche 6 décembre 2020 ». Ceci, « à l’effet de procéder à l’élection des conseillers régionaux », précise le décret.

Ces conseils, dans les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, devraient aussi être dotés d’un statut spécial. Ce statut a été promis en octobre 2019 par le président Paul Biya. C’était lors d’un dialogue national pour tenter de mettre fin aux combats entre séparatistes et forces de sécurité.

Les grands électeurs devront élire 90 conseillers régionaux dont 20 représentants des chefferies traditionnelles. Les conseils régionaux sont dotés de pouvoirs limités dans les domaines non régaliens comme l’équipement, l’aménagement du territoire, la culture. Or, la zone anglophone est toujours sous la menace des séparatistes.

Pour l’opposition, il faut que ces élections soient crédibles. Pour ce faire, il faut régler la crise anglophone et la réforme du Code électoral. Sans ce préalable, elle entend manifester la semaine prochaine pour empêcher ces élections.

La mobilisation de l’opposition autour d’un front commun contre le pouvoir

Au départ, ce sont deux principaux partis de l’opposition qui avaient prévenu, qu’ils boycotteraient ces élections régionales au Cameroun . Ceci bien avant l’annonce de lundi. « Nous ne participerons pas aux élections régionales prévues dans les schémas actuels », avait prévenu le président du Social Democratic Front

Après l’annonce, et selon les confrères de RFI, « Une demi-douzaine de partis politiques et d’organisation de la société civile » soutiennent l’initiative. Ils « ont déjà apporté leur soutien au MRC de Maurice Kamto », selon la même source. Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun, principal parti d’opposition à l’origine de l’appel à la mobilisation contre ces élections régionales au Cameroun.

Annoncée pour la semaine prochaine, il s’agit de présenter un front commun pour protester contre les régionales d’une part. D’autre part, il sera question de demander des élections crédibles au Cameroun. Une partie de l’opposition envisage aussi une transition politique. Le MRC multiplie donc les démarches en vue de créer une coalition. Des contacts sont en cours, affirme un cadre du parti, y compris avec le SDF, de John Fru Ndi.

Pour le gouvernement, il s’agit « d’appels à insurrection ». Il menace donc tous ceux qui répondraient à cet appel de l’opposition.

Lire aussi: CAMEROUN : MAURICE KAMTO APPELLE À UNE INSURRECTION, LE POUVOIR MENACE

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