jeudi, mars 28 2024

La Riposte à la pandémie de la covid19 en Madagascar préoccupe les autorités qui ne ce cessent de mener des actions. Mais, des actes de corruption ont été commis durant la distribution des aides sociales liées au Covid-19. C’est ce que révèle l’enquête réalisée par l’organisation Transparency international initiative Madagascar.

Les investigations ayant conduit à ces résultats ont été menées auprès de plus de 400 ménages bénéficiaires d’aides sociales. Alors le gouvernement est interpellé à une meilleure coordination dans le cadre de la covid19 en Madagascar. L’enquête a duré environ quatre mois et est nommée « Covid-19 et gouvernance : les leçons apprises de la première phase de la crise sanitaire à Madagascar ».

Mauvaise répartition des fonds liés à la covid19 en Madagascar

D’après l’organisation Transparency international initiative Madagascar, les fonds destinés à venir en aide aux populations en temps de pandémie ont été mal répartis. Ils ont plutôt servi à d’autres fins contrairement à ce quoi ils étaient destinés.

A vraie dire, la répartition budgétaire du Plan multisectoriel d’urgence (PMDU), a été impertinente. En effet, sur le budget total consacré de de 826,09 millions de dollars, seul 9,37% a été dédié à la santé. 35% ont été alloués aux infrastructures. Une véritable incohérence quand on est en état de crise sanitaire.

« Si on regarde la part de l’investissement dédiée aux infrastructures, il s’agit pour le président de réaliser ses projets promis durant la campagne alors que nous sommes dans un contexte pandémique, donc les priorités devraient être ailleurs », a affirmé Ketakandriana Rafitoson, directrice de l’ONG.

Meilleure organisation pour la gestion de la covid19 en Madagascar

Pour l’ONG, si les actes de corruption ont été marquants dans la gestion de cette crise c’est en partie dû à la non implication du parlement. Son regard sur les actions gouvernementales a fait défaut. « Il faudrait éviter que ça se reproduise si on devait traverser une nouvelle phase de crise », a indiqué Ketakandriana Rafitoson.

Par conséquent, désormais, les autorités doivent impliquer davantage toutes les institutions dans la gestion de la crise. De plus les mécanismes de plainte doivent être connus des bénéficiaires afin qu’ils puissent se plaindre des faits de corruption.

« Pour vraiment éviter la répétition de cas de corruption lors de la prochaine probable vague de Covid-19, il faut tout d’abord ouvrir des canaux clairs de communication », a recommandé l’ONG dans son rapport.

 

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