mercredi, avril 24 2024

Les consultations nationales pour une union sacrée ont démarré depuis lundi en RDC. Après avoir rencontré les confessions religieuses, le président Felix Tshisekedi s’est entretenu, ce mardi 03 novembre, avec les membres de la société civile. En quête de propositions pouvant débloquer la situation de crise que traverse le pays, les interlocuteurs du président avaient donné les pistes de solutions.

Dans l’optique de mettre fin au blocage des institutions, le chef de l’Etat congolais a initié les consultations nationales. Il s’agit de trouver des solutions aux différends qui l’opposent à son partenaire, Joseph Kabila qui dispose de la majorité parlementaire. Les représentants de la société civile, des syndicats et associations professionnelles avaient fait des propositions. Sauf que leur mise en œuvre demeure un peu délicate.

Une dissolution discutable de l’Assemblée nationale

Parmi les propositions phares des consultations nationales en RDC, on peut citer la dissolution du parlement par le président. En effet, la dissolution pure et simple de l’Assemblée nationale a été proposée à Tshisekedi par certaines organisations de la société civile. On peut sans se tromper dire qu’il s’agit de la ligne dure.

Cette ligne est défendue par l’ancien prisonnier politique de l’ère Kabila et secrétaire général de la société civile du Congo, Christopher Ngoyi.

« Nous avons exprimé au président que la population ne se sent plus représentée par ses mandateurs qui sont dans les institutions », a-t-il déclaré. Pour lui, la dissolution du parlement est « aujourd’hui inéluctable ».
Toutefois, selon des sources proches de cette délégation, le président Tshisekedi aurait répondu que cette option n’était sans doute que l’ultime recours. Ceci, en raison du coût des élections et des difficultés à composer un nouveau bureau de la Ceni.

D’autres propositions plus réalistes et modérées des consultations nationales

La dissolution inquiète. Un autre activiste s’inquiète des conséquences de cette proposition. Pour lui, les quelques 500 parlementaires au chômage pourraient constituer des sources de déstabilisation dans leur province d’origine.
Même son de cloche chez le docteur Sengha, le président de l’un des syndicats de médecins reçus. « Nous voulons pouvoir mettre dans tous les camps un peu d’eau dans le vin pour apaiser la situation », a-t-il souligné. « Parce qu’elle risque d’exploser », s’est-il justifié. « Lorsqu’en politique, ça ne marche pas, c’est tous les autres secteurs de la vie nationale qui ne marchent pas. », a-t-il fait savoir. C’est donc dire qu’on craint l’instabilité.

Pour Edmond Issofa, il faut renforcer le pouvoir judiciaire, car quel que soit le conflit, la solution passe toujours par là. Edmond Issofa est le représentant du syndicat national des magistrats.

Il faut rappeler que les consultations nationales se poursuivent. Ce mercredi 4 novembre, le président Tshisekedi devrait recevoir les mouvements citoyens, les kibamguistes. Les associations de femmes, les responsables des entreprises du portefeuille, les artistes et peut-être les premières personnalités politiques seraient également reçues.

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