vendredi, mars 29 2024

A Bangui ce samedi 24 octobre 2020, des diplomates libyens ont été expulsés des terres centrafricaines. Parmi les diplomates en cause figurait l’ambassadeur qui devrait être nommé dans la capitale.

Les six diplomates libyens ont été interpellés par la police des frontières dès leur arrivée à Bangui. A leur descente d’avion à l’aéroport international de Bangui, leurs passeports ont été confisqués. Ils ont, après, été transférées vers un hôtel à Bangui et mis sous résidence surveillée en attendant les démarches de rapatriement.

Les raisons de l’expulsion des diplomates libyens encore floues

Pour l’instant, les réels motifs ne sont pas encore connus. Les autorités centrafricaines prétendent que ces diplomates libyens n’ont pas respecté les procédures d’usage ainsi qu’il y a un problème de visas.

« Parmi les responsables libyens interpellés, certains ont déjà été limogés par le gouvernement officiel de leur pays ». C’est ce qu’a expliqué le ministre centrafricain de la Sécurité publique, Henri Wanzet Linguissarale.

Bangui, par le porte-parole de la présidence, Albert Yaloké Mokpeme, affirme ne pas savoir qui est qui dans cette histoire. « Nous avons des doutes sur leurs visas », a-t-il déclaré. « Et en l’absence de madame la ministre des Affaires étrangères, nous avons préféré qu’ils quittent Bangui », a expliqué le porte-parole de la présidence.

Un soutien évident de la Russie

Selon plusieurs observateurs, cet incident diplomatique découle de la crise libyenne. Aussi, il est dû à la présence poussée de la Russie en Centrafrique. C’est-à-dire la forte influence des conseillers russes auprès du président Faustin-Archange Touadéra.

Dans les faits, la Russie soutient le maréchal Haftar. Tandis que la Turquie, elle, constitue un soutien inconditionnel à ses adversaires du Gouvernement d’Union Nationale (GNA). Alors, il est normal qu’une implantation d’une ambassade libyenne sous l’autorité de Tripoli subisse une opposition.

La crainte principale des russes est de voir la Turquie profiter de cette ambassade pour s’implanter en Centrafrique. Grâce à ses services de renseignements, elle pourra nouer des relations fraternelles avec les milieux musulmans. Ce qui va créer, par la suite, un mouvement de soutien à la Turquie.

Lire aussi : Gabon : tension entre leaders religieux et gouvernement, le PDG prône la compréhension

 

Previous

Présidentielle en Côte d’ivoire : « il n'y aura pas d'élection samedi prochain », clame Pascal Affi N'Guessan

Next

Gabon/Interdiction de visa Schengen : « il faut vite sortir le Gabon de la liste noire », Moukagni Iwangou

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

Détention du gabonais Ismaël Agnagano à Bangui : espionnage ou tentative de spoliation ?

Détention du gabonais Ismaël Agnagano à Bangui : espionnage ou tentative de spoliation ?

Investigateur Africain

La détention de l’homme d’affaires gabonais Ismaël Agnagano à Bangui, dans les locaux de l’office centrafricain de répression du banditisme (OCRB), soulève de nombreuses questions sans réponse. Officiellement, aucune raison n’a été donnée pour justifier son arrestation, mais selon des sources concordantes, il serait soupçonné d’espionnage. Cependant, ses proches rejettent fermement ces accusations, affirmant qu’il […]

Emprunts stratégiques : Le Gabon veut 1,3 milliard d'euros pour stimuler son développement

Investissements stratégiques : Le Gabon emprunte 1,3 milliard d’euros pour stimuler son développement

Investigateur Africain

Le Gabon a annoncé son intention d’emprunter la somme de 1,3 milliard d’euros sur les marchés financiers de l’Afrique centrale en 2024. Cette initiative vise à financer des projets de développement majeurs dans le pays, notamment des travaux d’infrastructure et des programmes sociaux. Cette décision suscite un débat autour de l’impact sur la dette du […]

Ce 24 mars 2024, l'Assemblée nationale togolaise se trouve à l'aube d'une décision historique : l'adoption d'une nouvelle constitution pour la 5ème république

ADOPTION D’UNE NOUVELLE CONSTITUTION AU TOGO : UN PAS VERS UNE DEMOCRATIE RENOUVELEE ET PLUS FORTE

Investigateur Africain

Ce 24 mars 2024, l’Assemblée nationale togolaise se trouve à l’aube d’une décision historique : l’adoption d’une nouvelle constitution pour la 5ème république, marquant un tournant décisif dans la trajectoire politique du pays. Cette réforme constitutionnelle propose une singularité, s’inspirant des réalités actuelles et s’adaptant à la vision d’un Togo prospère, en paix, et en […]