vendredi, mars 29 2024

La fin des combats au Tigre n’est, manifestement, pas imminente. La guerre en cours au nord de l’Ethiopie, se mute ces derniers jours, en partie de cache-cache entre forces fédérales et les leaders du TPLF en fuite. La communauté internationale appelle une nouvelle fois à une fin des hostilités.

L’armée fédérale a repris le contrôle samedi dernier de Mekele, la capitale de la région du Tigré (Ethiopie). Pour l’instant, les chefs du parti TPLF refusent de se rendre et restent donc introuvables. Ils espèrent à un retournement de situation en leur faveur. A chaque heure, le nombre des populations fuyant les combats pour trouver refuge au Soudan ne cessent de s’alourdir. De plus, la situation humanitaire dans la région est alarmante et pourrait s’aggraver si rien n’est fait.

Un espoir d’une fin des combats au Tigre

Pour tirer un trait radical sur ce conflit qui a déjà fait d’énormes dégâts, les appels à un cessez-le-feu se multiplient. Malgré ces interpellations multiples, le Premier ministre Abiy Ahmed et son équipe demeurent stoïque.

La communauté internationale, quant à elle, garde tout de même sa dynamique d’artisan de la paix. Alors, elle fait davantage pression sur le gouvernement éthiopien pour une fin des combats au Tigre, de façon définitive. Ceci dans la bonne espérance qu’un dialogue puisse s’instaurer.

« J’ai exhorté Abiy Ahmed à mettre totalement fin aux combats, à entamer un dialogue et à permettre un accès humanitaire », a précisé le secrétaire d’État américain Mike Pompeo. A l’allure où vont les choses, de fortes chances subsistent quant à l’aggravation de la crise humanitaire.

Un refus des pourparlers

En dépit de la pression exercée contre elles, les autorités d’Addis-Abeba refusent clairement d’aller au dialogue. Et tant qu’elles n’auront pas fait plier les sécessionnistes du TPLF, une fin des combats au Tigre ne pourraitla situation ne saurait se décanter.

Pour Redwan Hussein, le porte-parole du gouvernement, le pays n’a pas besoin de « baby-sitter ». Un message fort adressé aux pays étrangers et à la société civile. Alors des limites s’imposent en termes de négociations. En gros, dialoguer avec les dirigeants du TPLF serait inenvisageable en ce moment.

« Étant donné les massacres, l’attaque contre les forces fédérales, les roquettes et les armes qu’ils disent détenir, on ne peut pas nous demander de dialoguer », a déclaré le porte-parole. De leur côté, la milice tigréenne semble opter pour une rapide fin des combats au Tigre. Elle a une ouvert une brèche sur un probable dialogue avec la libération de 4 000 soldats fédéraux.

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